Le premier, venu de Hollande, s’installe au faubourg Saint-Antoine à la fin du XVIIe siècle. Bernard Ier (1670-1738) n’estampille pas (ça ne se fait pas encore à son époque). Seul l’inventaire de son atelier, que Baroli a découvert et décrypté, nous renseigne : comme beaucoup d’ébénistes de sa génération, il pratique la marqueterie de cuivre et d’écaille, sous l’influence de Boulle.
À Paris, Bernard Ier se marie et a cinq enfants, dont Bernard II, le plus célèbre de la dynastie. Sans doute formé dans l’atelier paternel, il est reçu maître en 1733. Il passe sa vie au faubourg Saint-Antoine. C’est lui qui adopte la fameuse estampille BVRB, qui continuera d’être utilisée après sa mort par sa veuve.
Bernard II a eu six enfants dont Bernard III, qui travaillera comme compagnon dans l’atelier familial sans jamais devenir maître. Quelques années avant la Révolution, il devient sculpteur de modèles de bronzes destinés à la fonte. Ce changement d’orientation suppose une expérience préalable, sans doute acquise dans l’atelier paternel. Il meurt en 1800, en plein bouleversement social. Sans descendance, la dynastie s’éteint.