Angelica Kauffmann (Maria Anna Angelica / Angelica Kauffmann Katharina) était une peintre austro-suisse appartenant au mouvement néoclassique.
Elle est née à Coire (Suisse), mais a grandi à Schwarzenberg (Autriche), d’où sa famille est originaire.
Son père, Joseph Johann Kauffman, est un homme relativement pauvre, mais un peintre habile, qui voyage souvent pour son travail. Il enseigne à sa fille les rudiments de la peinture, dès un très jeune âge. Outre la peinture, Kauffmann apprend rapidement plusieurs langues grâce à sa mère, Cleophea Lutz.
Petite, Angelia Kauffmann lit sans cesse et démontre nombre d’aptitudes pour la musique ; son plus grand talent demeure tout de même la peinture. À 12 ans, elle est déjà reconnue par des évêques et des nobles pour les modèles qu’elle peint.
« Son plus grand talent demeure tout de même la peinture »
En 1754, son père l’emmène à Milan. En 1763, elle se rend à Rome, où elle retourne à nouveau en 1764. De Rome, elle passe à Bologne et à Venise.
Partout sur son passage, elle est reconnue pour ses talents et son charme.
Pendant son séjour à Venise, elle rencontre Lady Wentworth, l’épouse d’un ambassadeur britannique, qui l’accompagne jusqu’à Londres.
L’une des premières œuvres que Kauffmann peint à Londres est un portrait de l’acteur et dramaturge David Garrick. Le rang de Lady Wentworth ouvre des portes à Angelica : on la reçoit partout, même chez la famille royale, où elle est accueillie tel un invité de haut rang. Son ami le plus proche, cependant, est le peintre Sir Joshua Reynolds.
Dans le livre de poche du noble, le nom d’Angelica apparaît fréquemment comme « Miss Angelica » ou « Miss Angel », et en 1766, il a peint, un compliment qu’elle lui retourne en peignant à son tour un portrait de lui.
L’intimité partagée entre Reynolds et Kauffmann se retrouve dans plusieurs des œuvres des deux artistes, notamment dans Guerchin Et in Arcadia ego de Reynolds, peinture dont Kauffmann est le sujet. Quelques années plus tard, Reynolds reprend le même thème pour d’autres flammes, notamment Mme Bouverie et Mme Crewe.
Kauffmann entretient également une histoire d’amour avec un étudiant en médecine, Jean-Paul Marat. Le futur médecin est également un théoricien politique et agit en tant que journaliste durant la Révolution française.