Franz Marc est né en 1880 à Munich, capitale du royaume de Bavière à l’époque. Son père, Wilhelm, était un peintre professionnel, et sa mère Sophie était une calviniste stricte.
En 1900, Marc a commencé à étudier à l’Académie des Beaux-arts de Munich, où parmi ses professeurs on compte Gabriel von Hackl et Wilhelm Von Diez.
En 1903 et 1907, il a voyagé en France, notamment à Paris, visitant les musées de la ville et copiant de nombreux tableaux, une façon traditionnelle par laquelle les artistes étudient et développent une technique.
À Paris, Marc a fréquenté les milieux artistiques, et a pu rencontrer de nombreux artistes, dont l’actrice Sarah Bernhardt. Il a aussi découvert une forte affinité pour le travail de Vincent Van Gogh.
Au cours de sa vingtaine, Franz Marc a été impliqué dans un certain nombre de relations explosives, notamment une liaison de plusieurs années avec Annette von Eckardt, une marchande d’antiquités neuf ans son aîné avec qui Franz Marc a été marié.
Il s’est marié deux fois, d’abord à Marie Schnuer, puis à Maria Franck.
En 1906, Marc a voyagé avec son frère, expert de Byzantine, à Salonique, au mont Athos, ainsi que d’autres endroits grecs.
Quelques années plus tard en 1910, une amitié s’est développée entre Marc et l’artiste August Macke.
En 1911, Franz Marc a fondé le journal Der Blaue Reiter, qui devint le centre d’un cercle d’artistes avec Macke, Wassily Kandinsky, et d’autres qui ont décidé de se séparer de la Neue Künstlervereinigung mouvement.
Marc a exposé plusieurs de ses oeuvres d’art à la première exposition du Blaue Reiter aux Galeries Thannhauser de Munich entre le mois de décembre 1911 et de janvier 1912.
En 1912, Marc a rencontré Robert Delaunay, dont l’utilisation de la couleur et les méthodes futuristes ont été une influence majeure sur le travail de Marc. Fasciné par le futurisme et le cubisme, Marc crée de l’art de plus en plus austère et abstrait dans la nature.
Après la mobilisation de l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement a identifié des artistes notables qui devaient être retirés du combat afin de les protéger.
Franz Marc était sur la liste, mais avant que les ordres de réaffectation lui parviennent, il a été frappé à la tête et tué sur le coup par un éclat d’obus en 1916 pendant la bataille de Verdun.
Franz Marc a fait une soixantaine d’œuvres, en gravure sur bois et la lithographie.
La plupart de ses travaux majeurs représentent des animaux, généralement en milieu naturel.
Son travail se caractérise par des couleurs primaires vives, un portrait presque cubiste des animaux, la simplicité austère et un profond sentiment d’émotion.
Son travail fut remarqué dans les cercles influents, même dans son propre temps. Marc a donné une signification émotionnelle aux couleurs qu’il utilise dans son travail : le bleu était utilisé pour la masculinité et de la spiritualité, le jaune représente la joie féminine, et le rouge recouvre le son de la violence.
Après que les nationaux-socialistes aient pris le pouvoir, ils ont supprimé l’art moderne, en 1936 et 1937. Les nazis ont alors condamné Marc comme étant un artiste dégénéré, et ont ordonné que quelque 130 de ses œuvres soit retirée des musées allemands.
La peinture la plus connue de Franz Marc est probablement Tierschicksale (également connut sous le nom Destins animales ou destin des animaux), qui se trouve dans le Kunstmuseum de Bâle.
Marc a terminé le travail en 1913, quand « la tension du cataclysme avait envahi la société », comme un historien de l’art avait noté. À l’arrière de la toile, Marc a écrit, « Und Alles ist Sein Flammend Leid » (Et tout être est enflammé à l’agonie).
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Marc a écrit à sa femme à propos de la peinture, elle est « comme une prémonition de cette guerre — horrible et bouleversante. Je peux difficilement concevoir que je l’ai peinte. »