Maximilien (Max) Ernst (1891-1976), né en Allemagne, peintre avant tout, sculpteur et écrivain, il sera l’un des artistes les plus influents des mouvements Dada et surréaliste.
Max Ernst, peintre et sculpteur allemand, est né en 1891 à Brühl. Son père était l’artiste peintre Philipp Ernst.
Max commence des études de philosophie dès 1909, à l’université de Bonn, mais il abandonne rapidement son cursus afin de se consacrer entièrement à l’art. En 1911, il rencontre les membres du groupe Blaue Reiter avec qui il exposera deux ans plus tard.
Ses premières toiles, réalisées entre 1909 et 1913, sont de facture expressionniste pour devenir ensuite surréalistes. C’est également en 1913 qu’il part pour Paris et fait la rencontre de Guillaume Apollinaire et de Robert Delaunay.
La guerre s’étend en Europe et Max Ernst retrouvera chez ses confrères du mouvement Dada la même envie de contestation.
Retourné en Allemagne pour servir son pays, il prend une part active au mouvement Dada de Cologne qui deviendra, grâce à lui, un foyer actif du mouvement. Cette période marque ses œuvres, influencées par Paul Klee ou Marcel Duchamp.
Il découvre la peinture métaphysique de De Chirico en 1919 et devient, en 1921, l’ami de Paul Eluard. Max Ernst explore la peinture onirique, d’une facture réaliste fantastique, plus axée sur le monde intérieur où le choix du titre des œuvres influe sur l’interprétation des tableaux.
L’exploration de Max Ernst ne se cantonne ni au sujet ni au rendu.
Les procédés de réalisation sont au cœur de ses préoccupations.
Il invente, en 1925, la technique du frottage ; il laisse une mine de crayon se déplacer sur une feuille posée sur une surface aux matières différentes. Cette pratique laisse apparaître, au hasard, des formes que l’on penserait sorties du monde onirique. Lors de ses voyages, il réalise des collages et s’essaie à la sculpture dans les années 30.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Max Ernst fuit l’Europe pour se rendre à New York.
Il continue son art auprès de Marc Chagall et Marcel Duchamp, tout en contribuant à la naissance de l’expressionnisme abstrait. Il retourne néanmoins en France dans les années 50 et, lorsqu’il reçoit un prix lors de la Biennale de Venise, il se fait exclure du mouvement surréaliste.
Il continuera de travailler et d’explorer son art jusqu’à sa mort en 1976.